Alban CHRETIEN du journal l’Humanité, apôtre du terrorisme intellectuel
A quelques heures de la fin de la campagne électorale, le journal l’Humanité a cru bon de rédiger un article à charge sur ma personne. C’est le dénommé Alban CHRETIEN qui s’est chargé de cette basse besogne. Son activité principale qui semble être de fouiner dans les moindres détails de la vie des autres — vous verrez de quel terme c’est la définition — a cru bon d’exhumer de vieux écrits de philosophie politique et de métaphysique. Il a cependant occulté à dessein tous les autres sujets, notamment économiques qui y étaient majoritaires.
En sortant de leur contexte des mots et des phrases d’articles d’une quinzaine de pages, il nous offre un exemple presque parfait de terrorisme intellectuel, assimilable à un vulgaire monteur de Kompromat soviétique.
M. CHRETIEN pourrait lui-même faire l’objet d’attaques similaires, ayant commis un article sur l’avant-garde.fr daté du 1er Février 2024 — soit beaucoup plus récemment — intitulé « Raphaël GLUCKSMANN l’imposture de la gauche du dollar ». Ne trouvez-vous pas que cette formulation relève de l’antisémitisme ? On pourrait y voir là une grossière caricature du « Juif, de l’Amérique et de l’Argent ».
Nous reproduisons donc ici les explications que M. CHRETIEN, par malhonnêteté intellectuelle n’a pas jugé utile de publier :
Le premier article mis en cause — prétendument antisémite — s’en prend au nomadisme en tant que concept opposé à la sédentarisation : “C’est pourquoi le nomadisme, sous son aspect « maléfique » et dévié, exerce facilement une action « dissolvante » sur tout ce avec quoi il entre en contact ». [Nous citons ensuite l’exemple d’Attila le Hun]
Cette opposition dialectique se retrouve assez idéalement au sein du monde juif contemporain à travers les deux figures politiques majeures que sont l’internationaliste Georges SOROS et son antithèse Benjamin NETANYAHOU, président nationaliste et libéral de l’Etat d’Israël, que le journal l’Humanité ne porte pas vraiment dans son cœur. Il représente en effet une forme d’enracinement et de défense d’un état-nation traditionnel pour le peuple juif. Ce n’est pas un hasard si les relations entre les deux hommes sont exécrables, leur vision du monde étant antinomique. Ceci est précisément développé dans mon article :
« C’est le nomadisme dévié qui induit la dissolution sous les rapports mondialiste que l’on a précédemment fait valoir. D’autre part, et c’est un point intéressant à mettre en avant, les Juifs n’ont pas tous pris le parti du nomadisme, car l’évolution perpétuelle du « Sionisme » cherche à attacher ce peuple à une contrée déterminée, en somme à le sédentariser. Si bien que même au sein de cette communauté il y a une opposition visible entre « solve » et « coagula ». »
Il est d’ailleurs bon de noter plus loin que « si l’une ou l’autre seulement de ces deux tendances compressive et expansive était en action, la fin viendrait bientôt, soit par « cristallisation », soit par « volatilisation » ce qui témoigne dans mon propos qu’il faut conserver un jugement modéré, l’excès de sédentarisation ne pouvant conduire qu’à un matérialisme grossier et sans issue (par immobilisme physique et intellectuel).
Nous indiquons d’ailleurs que :
« Le nomadisme est cependant loin d’être une spécificité juive, elle est reprise par toutes les « élites intellectuelles », les « élites managériales », ainsi que les politiciens, bien souvent du reste ces élites appartiennent en même temps à ces trois groupes en y appliquant une influence constante. Gare à vous Chrétiens, musulmans, indiens, habitants de quelque contrée d’Amazonie et pêcheurs du delta de lokavango, la nomade guette … Vous êtes trop différent, trop typé, non métissé, “ mais comment ? Il ne porte point de chausses !” dira Montaigne”
Je passe sur le fait qu’on y voit ici une défense de la diversité et des spécificités de chaque peuple… en citant Montaigne, auteur d’origine juive au demeurant (curieuse référence pour un antisémite supposé !).
Pour lui, il semble également dommageable d’écrire un autre article dans lequel des occurrences au terme Aryen ou Avestique apparaissent. Qu’en est-il alors des travaux de Georges DUMÉZIL, spécialiste de la question ? Faut-il les jeter en pâture et traiter son auteur de nazi ? Rappelons qu’il occupa au Collège de France la chaire dite de « civilisation indo-européenne ».
Fort heureusement, dans le même article, j’explique ma conception de cette tradition très éloignée des théories racialistes de Gobineau contrairement aux assertions de M. CHRETIEN:
« Ce sont une multiplicité de peuples partageant une même tradition, mais non pas une race ou un peuple proprement dit. Voici une population qui fut sous bien des aspects englobés par la même sphère d’influence. On peut toutefois avancer sans trop se compromettre qu’elle a fini par former une communauté où les liens traditionnels et linguistiques ont joué à cette occasion un rôle fédérateur.»
Sur le même sujet, il nous cite encore hors contexte faisant croire que nous exaltons la race Aryenne, alors que nous parlons d’une tradition, au surplus étymologiquement, francisé en « aryen », le terme sanskrit ārya (avestique, airya) signifie « excellent, honorable, noble ». Par ailleurs, ce courage fait référence au rite traditionnel antique de la “dévotio” consistant en un sacrifice fait aux divinités infernales — Dieux mânes — lors de batailles.
Nous rappelons dans ce même article une citation avec laquelle nous sommes évidemment en parfait accord.
« Les dénominations d’Iran et de Turan, dont on a voulu faire des désignations de races, représentent en réalité respectivement les peuples sédentaires et les peuples nomades ; Iran ou Airyana vient du mot arya (d’où ârya par allongement), qui signifie « laboureur » (dérivé de la racine [ar], qui se retrouve dans le latin arare, arator, et aussi aryum, « champ ») ; et l’emploi du mot ârya comme désignation honorifique (pour les castes supérieures) est, par suite, caractéristique de la tradition des peuples agriculteurs. » René Guénon, Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps, Chap. XXI : Caïn et Abel).
Concernant le dernier article et son homophobie prétendue, mon article s’appuyait largement sur les théories de pionniers de la psychanalyse comme Sigmund FREUD et Karl ABRAHAM (références intellectuelles qui ne vont pas vraiment dans le sens de l’antisémitisme). Les écrits font preuve de mesure, et là encore, c’est le cosmopolitisme — ou dirait-on de nos jours le wokisme — qui est mis en cause :
« Cette généralité faite, car nous opposons ici une généralité à une autre, il est certainement vrai que des individus dérogent à la règle que nous avons établie. Il faut cependant remarquer que c’est bien ce modèle qui est promu lors des rassemblements identitaires (Gay-Pride) »
Enfin, par honnêteté intellectuelle, il aurait dû citer le passage suivant, invalidant ses accusations :
« Pour autant et nous le répéterons au besoin, nous acceptons totalement l’idée qu’il y ait des homosexuels, et jugeons qu’ils ont un droit inaliénable à vivre paisiblement comme tout être. Même si nous estimons cette condition comme anomique, il y a une multitude de gens sujets à un équilibre intérieur différent, qui n’en ont pas moins le droit d’exister aussi, et de n’être pas stigmatisé outre mesure qu’ils ne le sont naturellement. La normalité n’étant pas par ailleurs notre but, loin de là, nous estimons que le droit à la différence est primordial. Pour autant, tolérance n’est pas pour nous synonyme de promotion. »
Quant à la pédérastie, nous traitions de l’actualité du sujet dans le même article « Cet « avant-gardisme » de notre part n’est pas fantasque puisque certains avaient dès mai 68 cherché à introduire ce débat en France, à l’image du saumâtre Daniel Cohn-Bendit. »
C’était à l’époque et encore aujourd’hui loin d’être absurde puisque des débats parlementaires eurent lieu — et suscitèrent des controverses — à propos du sujet connexe de majorité sexuelle. Ceci était développé dans mon article en ces termes :
« Mais peut-être nous sera-t-il encore reproché de ne pas débattre de ce qu’un enfant peut avoir de liberté sexuelle à 12 ans ou si cette liberté s’acquiert spontanément à l’âge de 12 ans et 2 mois.
Ne nous méprenons pas, la loi a déjà fait des siennes avec la majorité sexuelle, établie à 15 ans et 3 mois, comme si à ce moment même, il se présentait chez l’enfant un miracle de pureté ou bien d’analyse physique et morale. La future loi sur la pédophilie ne constituera à notre sens, autre chose qu’un assouplissement de la loi sur la majorité sexuelle. »
En conclusion, je ne suis qu’à moitié surpris par cette tentative d’intimidation. Mon principal concurrent sur la circonscription est — tout comme M. CHRETIEN — un membre du Parti Communiste Français, curieuse coïncidence. Une idéologie collectiviste mortifère que l’on croyait disparue au siècle dernier.
Les accusations d’antisémitisme provenant de ce camp politique ne manquent pas de sel. On se souviendra notamment du traitement réservé au peuple juif par Joseph Staline, dont le sort fut d’être relégué au Birobidjan. En outre, et concernant l’homosexualité, rappelons qu’en 1933, Joseph Staline a ajouté l’article 121 à l’ensemble du code pénal de l’Union soviétique, qui faisait de l’homosexualité masculine un crime punissable d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison avec travaux forcés. Cette loi est restée en vigueur jusqu’à la chute de l’URSS (abrogation en 1993 !) .
Pour finir, comment expliquer que le journal l’Humanité, n’ait pas changé de nom ? On pouvait pourtant y trouver les déclarations suivantes le 4 juillet 1940 :
« Il est particulièrement réconfortant en ces temps de malheur de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir avec les soldats allemands, soit dans la rue, soit au bistrot du coin. Bravo camarades, continuez même si cela ne plaît pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants ! La fraternité des peuples ne sera pas toujours une espérance, elle deviendra une réalité vivante »
La gauche, autorité morale, nous expliquera sans doute que de tels propos ne relèvent pas de la collaboration avec un régime antisémite. Honte à vous, gaulois réfractaires incapables d’apprécier cette forme particulièrement visionnaire du vivre-ensemble !